Désert de sable ou de rocaille, désert affectif ou onirique, ils sont nombreux, les décors qui ont été donnés, au fil de ces 42 textes, aux enfants du désert qui ont su inspirer les participants à ce concours d'écriture...

 

Illustration de couverture : Jean-Pierre Gallo

 

Tous les bénéfices de la vente de ce recueil seront reversés à l'association Cœur de Lyonnes

ISBN : 978-2-36336-328-2

Prix 10€

À commander sur 

www.helloasso.com/associations/cœurs-de-lyonnes

 

http://www.capfeminaaventure.com/fr/blog/2017-team222/2017/08/21/enfants-du-desert-le-recueil-des-textes-du-concours-est-arrive/


Micro nouvelle écrite pour le concours d'écriture solidaire "24 heures pour les Lyonnes" ayant pour thème : enfants du désert.

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                                                          Anir l'ange du désert

 

           Quand je serai grand, je voudrais être ange gardien de phrases et regarder voguer les mots !

— Anir, mon ange bien nommé, ici la terre est sable chaud, l'eau est perle rare et précieuse.

C’était son premier jour d’ange-apprenti, la journée était éprouvante, il y avait tant de choses à apprendre à propos des humains. Il fallait les « garder » mais pas comme on garde des moutons dans un champ ou dans un enclos, ils allaient et venaient partout, prenaient des risques mais là c'était le désert, Anir ne savait pas comment lutter, il y avait le vent du soir, le sable tourbillonnant, la sécheresse.

Anir avait le cœur gros, des enfants jouaient non loin de lui, si seulement toute l'eau de son chagrin...

Il faut savoir que le cœur des petits anges est une éponge qui absorbe les peurs, les émotions et les chagrins, il faut savoir que le soir les petits anges ont le cœur si lourd qu’ils ne peuvent pas se reposer, ni dormir, ni pleurer

Anir avait le cœur gros, des enfants jouaient non loin de lui, si seulement l'eau de son chagrin pouvait...

Ils ne savent pas que le temps de l’apprentissage, leur maman doit chaque soir presser leur cœur-éponge pendant des heures pour évacuer le trop-plein jusqu’à ce que leur cœur redevienne léger et prêt à absorber encore la misère du monde.

Anir avait le cœur vraiment très lourd, les enfants dessinaient de jolies formes sur le sable mais ne savaient pas écrire les mots, ils ne sont pas enfants nantis, ils sont fleurs assoiffées

Anir avait le cœur gros, des enfants jouaient non loin de lui, si seulement toute l'eau de son chagrin...

— Maman, je veux être le gardien des enfants du désert, je veux leur donner une plume pour aller chatouiller le monde, une pour écrire des lettres et des mots, une pour dessiner des écoles, des hôpitaux 

— Maman je veux être un ange-poète, je veux que mon petit cœur éponge les mots jolis !

 

Anir a le cœur léger, les enfants jouent tout près de lui, et l'eau s'écoule de son chagrin...

 

 

           ©Clara Delange